mercredi 1 juillet 2015

Serge Quesnel délateur des Hells Angels et tueurs à gages


Serge Quesnel tueur à gages canadien

Il nous coûte très chers à tous en prison

Serge Quesnel s’ennuie en prison, auteur de douze meurtres, membre en règle d’un gang de criminel des Hells Angels.  Il profite des services que la population en générale ne peut se permettre.  Bienvenue dans les prisons Canadiennes, les Club Med de haute gamme hébergeant une faune de criminels. 

Au Canada, plusieurs de ses membres sont des criminels condamnés pour meurtre ou trafic de produits stupéfiants, entre autres. Le président actuel du chapitre québécois, les Nomads, groupe de motards, c’est Maurice Mom Boucher, incarcéré à la prison de Bordeaux à Montréal avec son fils Francis Boucher.

Francis Boucher a été libéré par erreur de la prison de Bordeaux en se faisant passer pour un autre Francis Boucher, un non-criminel qui devait être relâche la même journée.  La prison avait oublié de vérifier l’identité du Francis Boucher qui devait sortir.  Francis Boucher s’est rendu aux policiers affirmant que c’était pour faire une sortie humanitaire.  

Cours privés et sorties pour l’ex-tueur des Hells Angels

Le délateur Serge Quesnel réclame quand même 200 000 $ pour isolement en détention

Serge Quesnel, l’ex-tueur à gages des Hells Angels devenu l’un des délateurs les mieux rémunérés du Québec, s’est fait payer des séances de zoothérapie privées en prison chaque semaine, pendant un an et demi.

Quelques criminels qu’il a tué

Richard Jobin le 09 septembre 1993 à Sainte-Foy

Martin Naud le 20 octobre 1993 à Sainte-Foy

Jacques Ferland le 29 janvier 1995 à Grondines

Claude «Le Pic» Ricard le 03 février 1995 Pointe-aux-Trembles (Montréal)

Richard Delcourt tué le 03 1995 à Saint-Casimir

La seule chose que nous pouvons, il nous débarrasse de la racaille qui me couterait plusieurs dizaines de millions à garder en prison.

C’est un des «nombreux services» qu'il a été le seul prisonnier québécois à recevoir pour favoriser sa réhabilitation, selon des documents judiciaires dont Le Journal a obtenu copie.

Mais le témoin repenti de 45 ans est loin d’être satisfait. Il réclame 200 000 $ en dommages au ministère de la Sécurité publique pour ses conditions de détention, qu’il juge «inadéquates». La date du procès devrait être déterminée en septembre, à Montréal.

Zoothérapie, bouddhisme, cours particuliers

Au nom du gouvernement, le Procureur général du Québec se défend en affirmant qu’«un nombre important de programmes» ont été mis en place pour Quesnel, condamné en 1995 pour cinq meurtres.

Du printemps 2011 à l’automne 2012, le délateur a notamment été «le seul détenu» d’une prison provinciale à profiter d’un programme de zoothérapie «de manière individuelle». Une fois par semaine, une thérapeute le visitait à la prison de Saint-Jérôme avec des chats ou des chiens, durant une heure et demie.

L’ex-tueur des Hells a également bénéficié de 52 «sorties spirituelles dans un centre bouddhiste», de trois heures chacune, entre 2009 et 2011.

Il a aussi reçu 120 heures de cours d’anglais particuliers avec un professeur du cégep de l’Outaouais à la prison de Hull pour «préparer son retour dans la communauté».

Isolé et dépressif

Une porte-parole du procureur général, Sylvie Leclerc, a dit au Journal que la facture en deniers publics sera précisée devant le tribunal «au moment opportun».

Serge Quesnel a déjà eu gain de cause contre l’État, en 2009, pour non-respect de son contrat. La Cour supérieure a condamné le gouvernement à lui verser 80 000 $ en compensation pour son isolement «quasi total» en détention et le manque de programmes de réinsertion sociale qui s’offraient à lui.

Cette fois, le délateur attribue son «état dépressif» à l’État, qui l’aurait maintenu en isolement et «indûment privé de sorties et de programmes qui auraient pu l’aider à obtenir sa libération conditionnelle plus rapidement».

♦ Quesnel a été transféré en maison de transition en novembre 2012 après avoir obtenu sa semi-liberté, mais il attend toujours sa libération conditionnelle totale, à laquelle il est admissible depuis 2007.

Qui est Serge Quesnel?

♦ Détenu au pénitencier de Donnacona, il est recruté comme tueur à gages par les motards Hells Angels qui le paieront entre 10 000 $ et 25 000 $ pour chaque contrat.

♦ Il commet cinq meurtres entre l’hiver 1993 et le printemps 1995 dans les régions de Montréal, de Québec et de Portneuf, en plus de comploter pour en commettre 13 autres au début de la guerre des motards.

♦ La Sûreté du Québec l’arrête le 1er avril 1995 quand un de ses complices, Michel «Pit» Caron, devenu délateur, l’incrimine dans deux contrats de meurtre.

♦ Il passe aux aveux, mais réclame 1 million $ et l’immunité totale pour ses crimes en échange de ses témoignages contre ses ex-employeurs, ce qu’on lui refuse. Toutefois, il devient le délateur le mieux payé de l’histoire du Québec avec une allocation non imposable de 500 $ par semaine pendant 15 ans, pour un total de 390 000 $. L’État s’engage aussi à effacer les tatouages qu’il arbore, dont une larme qu’il s’était fait tatouer sur le bord d’un œil.

♦ Ses conditions de détention au quartier général de la SQ à Québec font scandale, alors qu’il a droit à des cigares à 50 $, à des repas onéreux et à de nombreuses visites en privé de son ex-amie de cœur danseuse.

♦ La même année, il est condamné à l’incarcération à perpétuité, mais il sera admissible à une libération conditionnelle après avoir purgé 12 ans d’incarcération.

♦ Il a obtenu son baccalauréat en administration en prison.

♦ ­Il a été l'un des derniers délateurs québécois à avoir le droit de publier ses mémoires dans le livre Testament d'un tueur des Hells, en 2002.

Des avantages uniques en détention

Source: Documents judiciaires déposés par le Procureur général du Québec

♦ Programme de zoothérapie individuelle en prison en 2010 et 2011.

♦ 52 permissions de sorties dans un centre bouddhiste de 2009 à 2011.

♦ Des manuels d’apprentissage de la langue espagnole lui ont aussi été fournis à sa demande.

♦ Il a été le seul prisonnier du réseau carcéral québécois à pouvoir sortir de prison pour suivre des cours universitaires, soit un cours de philosophie à l’Université d’Ottawa, ainsi que le cours intitulé «Éloge de la spiritualité dans le monde contemporain», à l’Université Saint-Paul, tous deux à l’été 2009.

♦ 120 heures de cours particuliers d’anglais de niveau collégial.

♦ Sortie de sept heures pour assister à une conférence universitaire sur le symbolisme en mai 2009.

♦ Neuf sorties de sept heures chacune pour suivre un cours d’éducation religieuse en juillet 2009.

♦ Afin de favoriser ses contacts sociaux, il a eu droit à des visites qui avaient lieu dans un local fermé et sans la supervision d’un agent. Contrairement aux autres personnes incarcérées, il n’était pas soumis à un horaire de visite fixe et la durée de ces rencontres était allongée. Il a reçu de nombreuses visites durant ses séjours aux prisons de Hull et de Saint-Jérôme.

♦ Il a vu un psychologue une heure par semaine durant quatre ans pour l’aider à gérer son anxiété, en plus de participer à des thérapies pour contrer des problématiques de violence et de toxicomanie.

♦ Accès privé au gymnase deux à trois fois par semaine.

 

http://www.journaldemontreal.com/2015/06/29/cours-prives-et-sorties-pour-lex-tueur-des-hells

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