Serge Quesnel tueur à gages canadien
Il nous coûte très chers à tous en prison
Serge Quesnel s’ennuie en prison, auteur de
douze meurtres, membre en règle d’un gang de criminel des Hells Angels. Il profite des services que la population en
générale ne peut se permettre. Bienvenue
dans les prisons Canadiennes, les Club Med de haute gamme hébergeant une faune
de criminels.
Au Canada, plusieurs de ses membres sont
des criminels condamnés pour meurtre ou trafic de produits stupéfiants, entre
autres. Le président actuel du chapitre québécois, les Nomads, groupe de
motards, c’est Maurice Mom Boucher, incarcéré à la prison de Bordeaux à
Montréal avec son fils Francis Boucher.
Francis Boucher a été libéré par erreur de
la prison de Bordeaux en se faisant passer pour un autre Francis Boucher, un
non-criminel qui devait être relâche la même journée. La prison avait oublié de vérifier l’identité
du Francis Boucher qui devait sortir.
Francis Boucher s’est rendu aux policiers affirmant que c’était pour
faire une sortie humanitaire.
Cours privés et sorties pour l’ex-tueur des
Hells Angels
Le délateur Serge Quesnel réclame quand
même 200 000 $ pour isolement en détention
Serge Quesnel, l’ex-tueur à gages des Hells
Angels devenu l’un des délateurs les mieux rémunérés du Québec, s’est fait
payer des séances de zoothérapie privées en prison chaque semaine, pendant un
an et demi.
Quelques criminels qu’il a tué
Richard Jobin le 09 septembre 1993 à
Sainte-Foy
Martin Naud le 20 octobre 1993 à Sainte-Foy
Jacques Ferland le 29 janvier 1995 à
Grondines
Claude «Le Pic» Ricard le 03 février 1995
Pointe-aux-Trembles (Montréal)
Richard Delcourt tué le 03 1995 à
Saint-Casimir
La seule chose que nous pouvons, il nous débarrasse
de la racaille qui me couterait plusieurs dizaines de millions à garder en
prison.
C’est un des «nombreux services» qu'il a
été le seul prisonnier québécois à recevoir pour favoriser sa réhabilitation,
selon des documents judiciaires dont Le Journal a obtenu copie.
Mais le témoin repenti de 45 ans est loin
d’être satisfait. Il réclame 200 000 $ en dommages au ministère de la Sécurité
publique pour ses conditions de détention, qu’il juge «inadéquates». La date du
procès devrait être déterminée en septembre, à Montréal.
Zoothérapie, bouddhisme, cours particuliers
Au nom du gouvernement, le Procureur
général du Québec se défend en affirmant qu’«un nombre important de programmes»
ont été mis en place pour Quesnel, condamné en 1995 pour cinq meurtres.
Du printemps 2011 à l’automne 2012, le
délateur a notamment été «le seul détenu» d’une prison provinciale à profiter
d’un programme de zoothérapie «de manière individuelle». Une fois par semaine,
une thérapeute le visitait à la prison de Saint-Jérôme avec des chats ou des
chiens, durant une heure et demie.
L’ex-tueur des Hells a également bénéficié
de 52 «sorties spirituelles dans un centre bouddhiste», de trois heures
chacune, entre 2009 et 2011.
Il a aussi reçu 120 heures de cours
d’anglais particuliers avec un professeur du cégep de l’Outaouais à la prison
de Hull pour «préparer son retour dans la communauté».
Isolé et dépressif
Une porte-parole du procureur général,
Sylvie Leclerc, a dit au Journal que la facture en deniers publics
sera précisée devant le tribunal «au moment opportun».
Serge Quesnel a déjà eu gain de cause
contre l’État, en 2009, pour non-respect de son contrat. La Cour supérieure a
condamné le gouvernement à lui verser 80 000 $ en compensation pour son
isolement «quasi total» en détention et le manque de programmes de réinsertion
sociale qui s’offraient à lui.
Cette fois, le délateur attribue son «état
dépressif» à l’État, qui l’aurait maintenu en isolement et «indûment privé de
sorties et de programmes qui auraient pu l’aider à obtenir sa libération
conditionnelle plus rapidement».
♦ Quesnel a été transféré en maison de
transition en novembre 2012 après avoir obtenu sa semi-liberté, mais il attend
toujours sa libération conditionnelle totale, à laquelle il est admissible
depuis 2007.
Qui est Serge Quesnel?
♦ Détenu au pénitencier de Donnacona, il
est recruté comme tueur à gages par les motards Hells Angels qui le paieront
entre 10 000 $ et 25 000 $ pour chaque contrat.
♦ Il commet cinq meurtres entre
l’hiver 1993 et le printemps 1995 dans les régions de Montréal, de Québec et de
Portneuf, en plus de comploter pour en commettre 13 autres au début de la
guerre des motards.
♦ La Sûreté du Québec l’arrête le 1er
avril 1995 quand un de ses complices, Michel «Pit» Caron, devenu délateur,
l’incrimine dans deux contrats de meurtre.
♦ Il passe aux aveux, mais réclame 1
million $ et l’immunité totale pour ses crimes en échange de ses témoignages
contre ses ex-employeurs, ce qu’on lui refuse. Toutefois, il devient le
délateur le mieux payé de l’histoire du Québec avec une allocation non
imposable de 500 $ par semaine pendant 15 ans, pour un total de 390 000 $.
L’État s’engage aussi à effacer les tatouages qu’il arbore, dont une larme
qu’il s’était fait tatouer sur le bord d’un œil.
♦ Ses conditions de détention au
quartier général de la SQ à Québec font scandale, alors qu’il a droit à des
cigares à 50 $, à des repas onéreux et à de nombreuses visites en privé de son
ex-amie de cœur danseuse.
♦ La même année, il est condamné à
l’incarcération à perpétuité, mais il sera admissible à une libération
conditionnelle après avoir purgé 12 ans d’incarcération.
♦ Il a obtenu son baccalauréat en
administration en prison.
♦ Il a été l'un des derniers
délateurs québécois à avoir le droit de publier ses mémoires dans le
livre Testament d'un tueur des Hells, en 2002.
Des avantages uniques en détention
Source: Documents judiciaires déposés par
le Procureur général du Québec
♦ Programme de zoothérapie
individuelle en prison en 2010 et 2011.
♦ 52 permissions de sorties dans un
centre bouddhiste de 2009 à 2011.
♦ Des manuels d’apprentissage de la
langue espagnole lui ont aussi été fournis à sa demande.
♦ Il a été le seul prisonnier du
réseau carcéral québécois à pouvoir sortir de prison pour suivre des cours
universitaires, soit un cours de philosophie à l’Université d’Ottawa, ainsi que
le cours intitulé «Éloge de la spiritualité dans le monde contemporain», à
l’Université Saint-Paul, tous deux à l’été 2009.
♦ 120 heures de cours particuliers
d’anglais de niveau collégial.
♦ Sortie de sept heures pour assister
à une conférence universitaire sur le symbolisme en mai 2009.
♦ Neuf sorties de sept heures chacune
pour suivre un cours d’éducation religieuse en juillet 2009.
♦ Afin de favoriser ses contacts
sociaux, il a eu droit à des visites qui avaient lieu dans un local fermé et
sans la supervision d’un agent. Contrairement aux autres personnes incarcérées,
il n’était pas soumis à un horaire de visite fixe et la durée de ces rencontres
était allongée. Il a reçu de nombreuses visites durant ses séjours aux prisons
de Hull et de Saint-Jérôme.
♦ Il a vu un psychologue une heure par
semaine durant quatre ans pour l’aider à gérer son anxiété, en plus de
participer à des thérapies pour contrer des problématiques de violence et de
toxicomanie.
♦ Accès privé au gymnase deux à trois
fois par semaine.
http://www.journaldemontreal.com/2015/06/29/cours-prives-et-sorties-pour-lex-tueur-des-hells
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